Accueil de la petite enfance à Ollioules

Un documentaire sur les crèches privées lucratives (« Crèches, razzia sur les bébés » de Coraline Salvoch et Alain Pirot)) diffusé le 9 septembre 2025 sur Arte confirme ce que de nombreuses enquêtes (Inspection générale des affaires sociales, commission parlementaire, livres et articles de presse) démontrent depuis déjà quelques années : le secteur de la petite enfance est devenu un marché très juteux pour les entreprises capitalistes, au profit de leurs actionnaires et au détriment du bien-être des bébés (ainsi que des salaires et conditions de travail des employé·es). La réalisatrice et le réalisateur de ce documentaire expliquent aussi que ces crèches privées lucratives sont très largement subventionnées par de l’argent public et que les maires ne sont pas assez regardants sur la qualité des prestations proposées car « si un opérateur propose à un décideur politique une solution clé en main pour ouvrir, vite fait, des dizaines de berceaux pas trop chers, il signe ».

À Ollioules, le legs de sa maison fait à la commune par Madame Beckerich-Fraisse – avec comme condition que cette maison et le terrain y attenant deviennent un lieu dédié à la petite enfance – aurait pu être l’occasion pour la Ville d’ouvrir un deuxième établissement public pour l’accueil des tout-petits. Mais le projet annoncé lors du conseil municipal du 22 juillet 2025 s’éloigne malheureusement et dangereusement de la condition fixée par la légataire (cf. une-ecole-hors-contrat-proche-des-milieux-catholiques-integristes-bientot-a-ollioules) !

Par ailleurs, à Ollioules, si on additionne les places proposées par le centre multi-accueil La Charmerie (établissement municipal), par le centre multi-accueil Les Touchatous (structure associative), par les micro-crèches privées et par le réseau local des assistant·es maternel·le·s, on arrive à un total d’au moins 300. Et quand on compare ce nombre aux 35 places disponibles dans l’établissement municipal, on s’aperçoit que l’équipe actuellement à la tête de la commune a volontairement sous-dimensionné le service public d’accueil de la petite enfance.

BOLEGUEM-NOS PER LO BENÈSTRE
DE NÒSTREI NINETS E NINETAS !

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